Cette curieuse impression d’émerger des événements, une brusque détente dans un flamboiement d'enfer, un désespoir joyeux, le ventre ouvert, entrailles répandues sur le sol, comme le dernier écho d’une catastrophe éternelle, permanente, mais ignorée, anéantie par la joie absurde d’être, douloureusement, totalement; cette étrange certitude, épuisé, meurtri, que le ciel est encore clair, le fleuve accueillant, même glacé, même boueux, qu’un roulement de tonnerre ne contient rien qu’un soupir plongé dans les flammes.
Aaaaaaaaah! Je brûlerais pour ces percées à gauche. Cette lumière là me flambe la rétine. Merci.
RépondreSupprimerTrès vivante prose contrastée!
RépondreSupprimerL'image, splendide brassage d'aurores orientaux!
Quand je vois ces images, parfois, tellement elles sont bien dessinées, j'oublie que c'est toi qui les produis ; spontanément, je crois que, comme tout le monde, tu magasines sur Google une oeuvre pour accompagner tes mots...
ah ben, merci... je m'étais pas rendu compte mais, finalement, c'est un peu comme si je m'autogooglais pour illustrer mes textes! : )
SupprimerAbsurde ?
RépondreSupprimerNon !
Ce miracle d ' exister et d ' être heureux n ' a aucune explication - Exister n ' a aucune raison ni finalité , juste être heureux , infiniment -
Pour autant les cataclysmes existent bel et bien - Ce sont des blessures incommensurables de notre passé ( j ' ai les miennes ) , et qu ' on apprend à connaître , faire-avec . Et les cataclysmes sont aussi du monde présent : la planète et surtout la vie humaine ressemblent beaucoup à une dévastation !!
Pour peu qu ' on arrive à faire avec , malgré , ces horreurs alors on chemine , on respire , on rencontre d ' autres êtres qui savent tout çà - Et alors on n ' a plus qu ' à vivre pour çà , pour rien , juste être heureux et partager tout ce bonheur -
Et moi qui cherche à faire des phrases courtes. Démonstration réussie du contraire, bravo !
RépondreSupprimerMerci et bienvenue! En l’écrivant, je n’avais évidemment pas cet aspect en tête, mais votre commentaire recoupe justement une réflexion que je me suis faite récemment là-dessus: le style télégraphique, son efficacité, le rythme, l’effet d’entraînement... Et en parallèle: l’organisation des idées dans la pensée, la panoplie de connecteurs nécessaire pour marquer les relations complexes et nuancées qu’elles entretiennent; les longues formulations articulées par une ponctuation expressive (je lisais Cendrars à ce moment-là) qui correspondent un peu au "format 3D" de l’expression littéraire...
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