dimanche 15 septembre 2013

La dictature de l'œil

























Il y a dans la fixité de l’image toute la perversion de l’œil dominateur. Fixer le réel, c’est nier la précarité où son être cherche péniblement à prendre corps.

au premier plan
la mort de tout ce qui bouge
l’emprisonnement de tout ce qui par sa vie même
menace la vie du regard

Pourtant, il suffit d’une main comme flottante, absurdement rattachée à la limite soudain arbitraire de l’image pour que jaillisse le trouble, l’insatisfaction de l’œil chancelant maintenant, ivre de ce qui lui échappe.

à l’arrière-plan
le vertige
une simple trace
le point par où la vie
s’enfuit

2 commentaires:

  1. La vie s ' enfuit
    Puis la vie revient comme une source
    La pétrification menace
    Mais le calme apaise ,
    laissant aux minéraux leur vie
    qui est déjà un peu la notre
    qui est encore la notre
    et qui n ' est pas la notre -
    Souffle sur mes paupières
    ouvre mes yeux
    et revient la chaleur
    de la passion -

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