Nous vivons actuellement, nul ne l’ignore, une situation dramatique. En effet, en ces heures troubles où l’horizon se couvre de la noire perspective d’une rupture de communication étrangement favorisée par l’écran d’une fumée aussi toxique qu’inadmissible, en ces heures troubles, dis-je, je me demande :
Notre nuit interne
Que nous l’appelions « rêve » ou « cruauté »
Devra-t-elle manger la Fatalité?
Et dans l’affirmative, ne serait-il pas prudent de soumettre nos élus à des tests destinés à en évaluer la teneur en toxines? Questions déroutantes, certes, mais combien capitales!!! Car enfin, si nos élus ne sont pas, précisément, notre Fatalité, qui diable le serait? Sans compter que nul ne voudrait se voir empoisonner la nuit interne par l’absorption inconsidérée d’une fatalité douteuse… Ceci m’amène donc, infailliblement, à cette affirmation :
le théâtre de l’esprit
d’un irrationalisme commode
vise à enserrer l’espace codifié
où s’opère la dépossession monumentale
(l’inconscient)
par un acte banal
(la pensée)
– Voilà bien ce que j’appelle un langage d’une lumineuse simplicité et, qui plus est, d’une profonde actualité! – Je ne saurais toutefois vous laisser à la rumination de ces brèves remarques sans citer ce très cher Donatien Globule, dont l’œuvre mystérieusement demeurée méconnue n’en interroge pas moins brillamment les fondements de notre civilisation déclinante, et qui dans un très bel ouvrage intitulé « Traité de continuité générale » affirmait déjà :
S’il est vrai que l’expérience poétique consiste à déchiffrer de façon systématique la trace immotivée de l’arbitraire du signe (inaccessible à toute tradition), il n’est pas moins vrai que la disparition de quelqu’un (quiconque en vérité) renvoie inéluctablement à la fantasmagorie psychologique, renvoyant elle-même, comme chacun sait, au renversement de perspective inhérent à toute transgression.
L’inertie se meut selon la proportion des disparus et encore ce n’est pas toujours aussi claire. Parlons-en aux femmes autochtones.
RépondreSupprimerRepartir sur les routes
RépondreSupprimeravec le bon parfum de l ' asphalte
où se mêle celui des garrigues ,
celui des bonnes plantes des bords des chemins ,
des chardons
et des plantes-curry -
Rêver en regardant
les milliards d ' étoiles
quand il n ' y a pas de lune
et le ciel si noir -
Aimer l ' été
aimer les soirées de septembre
en méditerranée et
manger des figues fraîches -
Acheter du poisson et des huîtres
des frites
du poulet
des bonbons mauves
des réglisses Chabernac de Montpellier -
Voler en pensées jusqu ' à Bahia -
Essayer de vous donner toute
raison d ' avoir confiance en moi
autant que j ' ai
confiance en vous ,
comme un enfant ,
comme un bébé -
Sucer mon pouce -
Oui , je le dis
comme je le sais -
Il n ' y a pas de raison
pour que tout
ne soit pas possible ,
si ,
tout est possible -