samedi 22 février 2014

Être là (pour de vrai)

























D’abord arrêter d’agir comme si on n’agissait pas vraiment. Vous savez cette façon de faire les choses avec distance, comme si une part de nous devait se conformer à certaines exigences (des gestes à poser, des paroles à prononcer, des engagements à tenir…) tandis qu’une autre, n’y souscrivant pas, se contente de rester en retrait, d’observer d’un œil critique, attendant son heure.

L’ennuyeux, c’est que vient un temps (serait-ce la dernière heure) où cette part-là réalise que son heure n’est jamais venue. Ou plutôt si, elle est venue et passée.

Passée en retrait, à observer et à attendre…

samedi 8 février 2014

Journée d’été

Comme un grand cercueil balancé en pleine rue
Une journée d’été, douce, claire et chaude
Un chat en fer forgé qui se fait tuer
Par un enfant perdu dans la jungle de ses pensées

Le Christ à la bouche
Une caissière se penche
Le frôlant de sa hanche
À peine si elle le touche
Elle lui murmure, le geste en harmonie
Qu’elle sait bien ce que cache son regard gris
Elle lui sourit tout de même
Jésus t’aime
Et elle, elle sourit
Se moque doucement de lui

Dans la rumeur orange du boulevard tordu
L’haleine brûlante de l’été qui enfle sous la peau
Une chance grotesque ignorant toute croyance
À flanc d’immeubles désertés par l’enfance

samedi 1 février 2014

Mot d’ordre


IL S’AGIT DE VAINCRE L’INDIFFÉRENCE ET L’APATHIE PROFONDE…

Nous avons à réinventer les mythes
à redonner forme aux songes


…devant le péril des airs funèbres


brandissons la sonate
des étonnements infinis…