samedi 26 juillet 2014

Quichottisme pictural

























Les peintres authentiques, les vrais acharnés, narrent sans fin leurs efforts incessants, leurs échecs constants, le gigantisme de leur tâche et ils ne le disent pas, ils ne le hurlent pas sans relâche en regard d’une autre peinture, mais en considération de l’inépuisable éclat du monde porté par une vision.

2 commentaires:

  1. L’authentique, je ne sais plus bien si ma définition vaut un clou dans la mare des vérités de chacun mais ce que je sais c'est que chacun a son chemin d'acharnement à poursuivre qui amincit la vision périphérique. On ne sait plus ce qui se fait tellement ailleurs, on perd le file, englué dans notre acharnement à poursuivre nos obsessions du lin. Le gigantisme de la tâche, on ne le voit pas, fixée sur la toile prsente. C'est quand on voit l'amoncellement au bout des années que l'on se traite de folle en riant. Il reste à causer nos insuccès du moment, des impasses qui nous envahissent et des efforts constant de maintenir un rythme à durer et à rester dedans. Le peintre cause toile du moment, rarement de celles du passées ou de celles qui s'en viennent (dans mon cas elles n'existent pas). Merci de faire ce blogue Plumi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci à toi de voir et d'entendre! (très juste cette observation, toute cette perspective – la démesure de la tâche, l’acharnement un brin schizoïde – ne se révèle qu’au fil du temps, alors que toute l’énergie consciente porte constamment sur le tableau actuel, à chaque fois ultime accomplissement et pourtant, sans qu’on le sache encore, le plus souvent un simple pas vers le suivant… et à ce jeu-là, mets-en qu’au bout de quelques années, l'amoncellement finit par dévoiler le fol en nous!)

      Supprimer