dimanche 5 octobre 2014

Adresse à la Nation (on sait pas laquelle - ni par qui - mais c’est important!)

Nous vivons actuellement, nul ne l’ignore, une situation dramatique. En effet, en ces heures troubles où l’horizon se couvre de la noire perspective d’une rupture de communication étrangement favorisée par l’écran d’une fumée aussi toxique qu’inadmissible, en ces heures troubles, dis-je, je me demande :

Notre nuit interne
Que nous l’appelions « rêve » ou « cruauté »
Devra-t-elle manger la Fatalité?

Et dans l’affirmative, ne serait-il pas prudent de soumettre nos élus à des tests destinés à en évaluer la teneur en toxines? Questions déroutantes, certes, mais combien capitales!!! Car enfin, si nos élus ne sont pas, précisément, notre Fatalité, qui diable le serait? Sans compter que nul ne voudrait se voir empoisonner la nuit interne par l’absorption inconsidérée d’une fatalité douteuse… Ceci m’amène donc, infailliblement, à cette affirmation :

le théâtre de l’esprit
d’un irrationalisme commode
vise à enserrer l’espace codifié
où s’opère la dépossession monumentale
(l’inconscient)
par un acte banal
(la pensée)

– Voilà bien ce que j’appelle un langage d’une lumineuse simplicité et, qui plus est, d’une profonde actualité! – Je ne saurais toutefois vous laisser à la rumination de ces brèves remarques sans citer ce très cher Donatien Globule, dont l’œuvre mystérieusement demeurée méconnue n’en interroge pas moins brillamment les fondements de notre civilisation déclinante, et qui dans un très bel ouvrage intitulé « Traité de continuité générale » affirmait déjà :

S’il est vrai que l’expérience poétique consiste à déchiffrer de façon systématique la trace immotivée de l’arbitraire du signe (inaccessible à toute tradition), il n’est pas moins vrai que la disparition de quelqu’un (quiconque en vérité) renvoie inéluctablement à la fantasmagorie psychologique, renvoyant elle-même, comme chacun sait, au renversement de perspective inhérent à toute transgression.

2 commentaires:

  1. L’inertie se meut selon la proportion des disparus et encore ce n’est pas toujours aussi claire. Parlons-en aux femmes autochtones.

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  2. Repartir sur les routes
    avec le bon parfum de l ' asphalte
    où se mêle celui des garrigues ,
    celui des bonnes plantes des bords des chemins ,
    des chardons
    et des plantes-curry -
    Rêver en regardant
    les milliards d ' étoiles
    quand il n ' y a pas de lune
    et le ciel si noir -
    Aimer l ' été
    aimer les soirées de septembre
    en méditerranée et
    manger des figues fraîches -
    Acheter du poisson et des huîtres
    des frites
    du poulet
    des bonbons mauves
    des réglisses Chabernac de Montpellier -
    Voler en pensées jusqu ' à Bahia -
    Essayer de vous donner toute
    raison d ' avoir confiance en moi
    autant que j ' ai
    confiance en vous ,
    comme un enfant ,
    comme un bébé -
    Sucer mon pouce -
    Oui , je le dis
    comme je le sais -
    Il n ' y a pas de raison
    pour que tout
    ne soit pas possible ,
    si ,
    tout est possible -

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