il n'y a ni diable ni dieu, pas de magie, ni d'âmes peut-être; même l'esprit est une chimère; il n'y a pas non plus de justice, pas de grandeur, pas même de strict bon sens; tout juste quelques braves types ennuyeux, une poignée de fous merveilleux, de folles délicieuses, et surtout, sur tout, du temps perdu, des merveilles jetées sans espoir à la face risible du non-sens, pour le bonheur de rien...
dimanche 26 mai 2013
Petit ajout (pour La Rouge)...
...histoire de voir un peu mieux un petit bout de ce que l'intention de la dame aux lunettes place devant elle...
Merci pour ce geste. J'apprécie. Ainsi, je me perd dans cette ombre pourpre qui me fait penser à des ématomes... je suis maintenant dans une autre histoire. Cette toile est bourrée de chemins diverses.
Comme je le disais cette toile est bourrée de symboles. Sur le web quand on écrit le mot symbolique, il est tristement inévitable de tomber sur les visions d'un homme qui à croisé le compas et l'équerre. Bien que je ai en Sainte horreur ces outils, il est bon de lire comment le jeu d'échec est ainsi perçu dans certaines sphères de notre charmante société. Merci encore.
***
L'échiquier, miroir du monde
À partir de 1200, le jeu d'échecs se répand dans les villes et les campagnes, gagnant toutes les couches de la société. Dès lors, les ecclésiastiques entreprennent une moralisation des mœurs à travers le jeu d'échecs. Placé sous l'autorité du pape Innocent III, le traité Innocente Moralité est diffusé dans toute l'Europe et relayé par des sermons dans les églises. Il déclare que "le monde ressemble à l'échiquier quadrillé noir et blanc, ces deux couleurs symbolisant les conditions de vie et de mort, de bonté et de péché. Les figurines sont les hommes de ce monde, qui ont une essence commune, occupant les charges et les emplois, et disposant des titres qui leur sont dévolus dans cette vie, réunis par une même destinée malgré leurs conditions respectives différentes".
Les échecs moralisés
Au début du XIVe siècle, le dominicain Jacques de Cessoles compose un livre sur "les mœurs des hommes et les devoirs des nobles à travers le jeu d'échecs", plus connu sous le titre Les Échecs moralisés. Selon lui "l'échiquier représente la ville de Babylone. Il dispose de soixante-quatre cases pour chaque quartier de cette cité, construite selon un plan quadrillé". Les pions symbolisent les métiers et fonctions administratives qui régissent la ville, devenue prééminente économiquement. Le plateau d'échiquier lui-même ressemblait à une "villeneuve", avec son carroyage, ses murs d'enceintes (la bordure du plateau) et ses quatre tours d'angle... Le jeu d'échecs sert alors de base à l'instruction civique des jeunes aristocrates, qui prennent ainsi connaissance et conscience des différentes catégories sociales de la société médiévale.
Les échecs amoureux
Le jeu d'échecs connaît une autre utilisation didactique, inspirée du Roman de la Rose : ce sont Les Échecs amoureux, traité de mythologie où les divinités antiques offrent l'occasion de commentaires moraux. L'auteur, Évrart de Conty, un médecin lettré de la cour de Charles V, y pratique "l'exégèse symbolique". Chaque case du plateau porte le nom d'une vertu (Noblesse, Pitié, Jeunesse, Beauté), d'une qualité (Doux regard, Bel accueil, Beau maintien) ou d'un vice (Honte, Fausseté). Une jeune fille s'oppose à un jeune homme : le jeu d'échecs est aussi un théâtre amoureux où tester les pouvoirs réciproques des deux sexes et les capacités de séduction d'autrui. Le texte en prose des Échecs amoureux développe particulièrement les passages mythologiques. Le jeu d'échecs, censé servir de point de départ et de prétexte à une description éthique du monde, passe quelque peu au second plan. L'idée forte néanmoins demeure, qui fait des échecs un microcosme où se lit l'ordre et le destin de la société. Déjà présente dans la culture perse et arabe des VlIIe et IXe siècles, cette idée a connu en Occident, jusqu'à l'époque moderne, une vogue considérable.
Faire des liens, c'est ce que l'homme à trouver pour calmer l'angoisse. Certains l'on très bien compris. En fait, ce qui est vraiment fascinant et rassurant, c'est que des humains encore se lève et créer au lieu de se laisser pértrifier par la Gorgone. Ton travail est précieux, prends en soin.
Je continue comme tu peux le constater, je suis une personne fort angoissée. ;)
Et puis le jeu avec l'échiquier dans les yeux et en arrière les dés. Le neuf qui revient deux fois, dans l'ombre comme dans la lumière. C'est agace comme toile.(Anecdote inutile: Le neuf est le chiffre qui m'a suivi le plus souvent dans mon enfance, je le voyais partout. Plus maintenant.) Et puis il y a ce 1 qui est isolé, selon ma vision car l'on comprend bien que chacun voit ce qu'il veut bien voir comme dans la vie.
***
Dans les écrits homériques, le neuf a une valeur rituelle. Déméter parcourt le monde pendant neuf jours à la recherche de sa fille Perséphone. Léto souffre pendant neuf jours et neufs nuits des douleurs de l’enfantement. Les neuf muses sont nées de Zeus, lors de neuf nuits d’amour. Neuf semble être à la mesure des gestations, des recherches fructueuses et symbolise le couronnement des efforts, l’achèvement d’une création, pour mieux en préparer une autre.
Les Anges, selon le Pseudo-Denys l’Aéropagite, sont hiérarchisés en neuf chœurs, ou trois triade : la perfection de la perfection, l’ordre dans l’ordre, l’unité dans l’unité.
Chaque monde st symbolisé par un triangle, un chiffre ternaire : le ciel, la terre, les enfers. Neuf est la totalité des trois mondes.
Neuf est un des nombres de la sphère céleste. Il est encore, symétriquement, celui des cercles infernaux. C’est la raison des neuf nœuds du bambou taoïste, des neuf (ou des sept) encoches du bouleau axial sibérien. C’est la raison aussi des neuf degré du trône impérial chinois, et des neufs portes qui le séparent du monde extérieur, car le microcosme est à l’image du Ciel. Aux neuf Cieux s’opposent les neuf Sources, qui sont le séjour des morts.
Neuf, étant le dernier de la série des chiffres, annonce à la fois une fin et un recommencement, c’est-à-dire une transposition sur un nouveau plan. On retrouverait ici l’idée de nouvelle naissance et de germination, en même temps que celle de mort ; idées dont a été signalée l’existence dans plusieurs cultures à propos des valeurs symboliques se ce nombre. Dernier des nombres de l’univers manifesté. Il ouvre la phase des transmutations. Il exprime la fin d’un cycle, l’achèvement d’une course, la fermeture de la boucle.
un jour peut-être... mais là, tout de suite... livrer cette interprétation réduirait inévitablement le jaillissement spontané de sens généré par le seul tableau, d’où mon silence obligé là-dessus... :)
Merci pour ce geste. J'apprécie. Ainsi, je me perd dans cette ombre pourpre qui me fait penser à des ématomes... je suis maintenant dans une autre histoire. Cette toile est bourrée de chemins diverses.
RépondreSupprimerCet échiquier qui fait notre vie!
RépondreSupprimerComme je le disais cette toile est bourrée de symboles. Sur le web quand on écrit le mot symbolique, il est tristement inévitable de tomber sur les visions d'un homme qui à croisé le compas et l'équerre. Bien que je ai en Sainte horreur ces outils, il est bon de lire comment le jeu d'échec est ainsi perçu dans certaines sphères de notre charmante société. Merci encore.
RépondreSupprimer***
L'échiquier, miroir du monde
À partir de 1200, le jeu d'échecs se répand dans les villes et les campagnes, gagnant toutes les couches de la société. Dès lors, les ecclésiastiques entreprennent une moralisation des mœurs à travers le jeu d'échecs. Placé sous l'autorité du pape Innocent III, le traité Innocente Moralité est diffusé dans toute l'Europe et relayé par des sermons dans les églises. Il déclare que "le monde ressemble à l'échiquier quadrillé noir et blanc, ces deux couleurs symbolisant les conditions de vie et de mort, de bonté et de péché. Les figurines sont les hommes de ce monde, qui ont une essence commune, occupant les charges et les emplois, et disposant des titres qui leur sont dévolus dans cette vie, réunis par une même destinée malgré leurs conditions respectives différentes".
Les échecs moralisés
Au début du XIVe siècle, le dominicain Jacques de Cessoles compose un livre sur "les mœurs des hommes et les devoirs des nobles à travers le jeu d'échecs", plus connu sous le titre Les Échecs moralisés. Selon lui "l'échiquier représente la ville de Babylone. Il dispose de soixante-quatre cases pour chaque quartier de cette cité, construite selon un plan quadrillé". Les pions symbolisent les métiers et fonctions administratives qui régissent la ville, devenue prééminente économiquement. Le plateau d'échiquier lui-même ressemblait à une "villeneuve", avec son carroyage, ses murs d'enceintes (la bordure du plateau) et ses quatre tours d'angle... Le jeu d'échecs sert alors de base à l'instruction civique des jeunes aristocrates, qui prennent ainsi connaissance et conscience des différentes catégories sociales de la société médiévale.
Les échecs amoureux
Le jeu d'échecs connaît une autre utilisation didactique, inspirée du Roman de la Rose : ce sont Les Échecs amoureux, traité de mythologie où les divinités antiques offrent l'occasion de commentaires moraux. L'auteur, Évrart de Conty, un médecin lettré de la cour de Charles V, y pratique "l'exégèse symbolique". Chaque case du plateau porte le nom d'une vertu (Noblesse, Pitié, Jeunesse, Beauté), d'une qualité (Doux regard, Bel accueil, Beau maintien) ou d'un vice (Honte, Fausseté). Une jeune fille s'oppose à un jeune homme : le jeu d'échecs est aussi un théâtre amoureux où tester les pouvoirs réciproques des deux sexes et les capacités de séduction d'autrui.
Le texte en prose des Échecs amoureux développe particulièrement les passages mythologiques. Le jeu d'échecs, censé servir de point de départ et de prétexte à une description éthique du monde, passe quelque peu au second plan. L'idée forte néanmoins demeure, qui fait des échecs un microcosme où se lit l'ordre et le destin de la société. Déjà présente dans la culture perse et arabe des VlIIe et IXe siècles, cette idée a connu en Occident, jusqu'à l'époque moderne, une vogue considérable.
Source: http://classes.bnf.fr/echecs/histoire/symbole.htm
Et puis il y a ce triangle jaune comme un avertissement et l'homme plutôt menaçant dans le noir du fond. ;)
RépondreSupprimerfascinantes toutes ces pistes... voilà bien tout de même ce qui nous anime: ce pouvoir suggestif (et apparemment sans limites) de l'image!
RépondreSupprimerFaire des liens, c'est ce que l'homme à trouver pour calmer l'angoisse. Certains l'on très bien compris. En fait, ce qui est vraiment fascinant et rassurant, c'est que des humains encore se lève et créer au lieu de se laisser pértrifier par la Gorgone. Ton travail est précieux, prends en soin.
SupprimerJe continue comme tu peux le constater, je suis une personne fort angoissée. ;)
RépondreSupprimerEt puis le jeu avec l'échiquier dans les yeux et en arrière les dés. Le neuf qui revient deux fois, dans l'ombre comme dans la lumière. C'est agace comme toile.(Anecdote inutile: Le neuf est le chiffre qui m'a suivi le plus souvent dans mon enfance, je le voyais partout. Plus maintenant.) Et puis il y a ce 1 qui est isolé, selon ma vision car l'on comprend bien que chacun voit ce qu'il veut bien voir comme dans la vie.
***
Dans les écrits homériques, le neuf a une valeur rituelle. Déméter parcourt le monde pendant neuf jours à la recherche de sa fille Perséphone. Léto souffre pendant neuf jours et neufs nuits des douleurs de l’enfantement. Les neuf muses sont nées de Zeus, lors de neuf nuits d’amour. Neuf semble être à la mesure des gestations, des recherches fructueuses et symbolise le couronnement des efforts, l’achèvement d’une création, pour mieux en préparer une autre.
Les Anges, selon le Pseudo-Denys l’Aéropagite, sont hiérarchisés en neuf chœurs, ou trois triade : la perfection de la perfection, l’ordre dans l’ordre, l’unité dans l’unité.
Chaque monde st symbolisé par un triangle, un chiffre ternaire : le ciel, la terre, les enfers. Neuf est la totalité des trois mondes.
Neuf est un des nombres de la sphère céleste. Il est encore, symétriquement, celui des cercles infernaux. C’est la raison des neuf nœuds du bambou taoïste, des neuf (ou des sept) encoches du bouleau axial sibérien. C’est la raison aussi des neuf degré du trône impérial chinois, et des neufs portes qui le séparent du monde extérieur, car le microcosme est à l’image du Ciel. Aux neuf Cieux s’opposent les neuf Sources, qui sont le séjour des morts.
Neuf, étant le dernier de la série des chiffres, annonce à la fois une fin et un recommencement, c’est-à-dire une transposition sur un nouveau plan. On retrouverait ici l’idée de nouvelle naissance et de germination, en même temps que celle de mort ; idées dont a été signalée l’existence dans plusieurs cultures à propos des valeurs symboliques se ce nombre. Dernier des nombres de l’univers manifesté. Il ouvre la phase des transmutations. Il exprime la fin d’un cycle, l’achèvement d’une course, la fermeture de la boucle.
Source: http://esotcelt.unblog.fr/symbolisme-et-chiffre-le-nombre-neuf-9/
Mais dans tout ce bla-bla, j'espère qu'un jour tu nous raconteras ta symbolique. ;)
RépondreSupprimerun jour peut-être... mais là, tout de suite... livrer cette interprétation réduirait inévitablement le jaillissement spontané de sens généré par le seul tableau, d’où mon silence obligé là-dessus... :)
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